J’ai reçu il y a quelques semaines un colis assez exceptionnel de la part de Thrustmaster, contenant l’un des meilleurs joysticks du marché.

Je parle bien entendu du Thrustmaster HOTAS Warthog, un combo poignée de gaz + joystick au réalisme absolument hallucinant ! C’est parti pour la review !

 

1. Packaging

Comme à son habitude et comme pour l’ensemble de ses produits, Thrustmaster à soigné l’emballage afin que le produit arrive intact et en parfait état à bon port. Le HOTAS Warthog est livré dans un carton plutôt imposant dans lequel il est parfaitement calé par le polystyrène. Une fois extrait de ce dernier, nous découvrons le contenu de la boite à savoir :

– le HOTAS Warthog Flight Stick livré en 2 partie (socle + joystick)

– le HOTAS Warthog Dual Throttles

– une notice explicative

 

Rien de plus, rien de moins mais l’essentiel est là. A l’heure du tout dématérialisé, on se demande encore pourquoi les constructeurs fournissent des notices papier alors qu’ils tendent peu à peu à faire disparaitre les CD/DVD d’installation de leurs cartons mais bon, ce n’est qu’un détail. Le package sent bon le produit haut de gamme et ça, ça me plait.

 

2.Design et finitions

Le Thrustmaster HOTAS Warthog se veut comme une réplique à l’identique des commandes du célèbre avion de l’US Air Force : l’A-10C.

 Thrustmaster HOTAS Warthog : A10-C Replica

Soyons précis, les seuls éléments reproduits à l’identique sont l’intégralité du joystick et le panneau de commandes que l’on trouve sur la poignée de gaz. Le reste a été créé de tout pièce par le constructeur qui propose un produit très bien fini et tout en métal. Qui dit réplique dit métal, beaucoup de métal. Sur le socle bien entendu, pour faire du poids, avoir un périphérique stable et solide mais également sur le joystick en lui même ainsi que sur la poignée de gaz.

Les seuls éléments plastiques sont certains boutons qui sont également en plastique sur les commandes de l’A-10C. Nous sommes donc face à un produit massif, très réaliste et qui en jette un max. Le joystick et la poignée des gaz sont tous deux posés chacun sur une grande plaque de métal épaisse qui leur donne une excellente stabilité. Pour ceux qui souhaiteraient se créer un cockpit à demeure dans leur gaming room, chaque plaque est percée aux 4 coins pour leur permettre d’être boulonnées sur un support quelconque.

La peinture noire recouvre presque la totalité des éléments à l’exception des boutons, d’une partie du socle du joystick en alu brossé du plus bel effet. Des inscriptions gris clair et blanches ont été sérigraphiées à proximité des différents bouton pour indiquer à quoi ils correspondent. Un peu futile sachant que vous pouvez les configurer comme bon vous semble mais cela donne un peu plus de réalisme. Une petite plaque avec un numéro est rivetée sur le socle de la manette des gaz, preuve que le joystick n’a pas dû être fabriqué à beaucoup d’exemplaires…

La manette des gaz est composée de 2 parties distinctes que l’on peut bloquer ensemble ou laisser indépendantes si le besoin s’en fait ressentir. De plus, toutes les inscriptions blanches du socle s’illuminent en vert dès que l’on branche le cable USB au PC. Pratique la nuit quand on joue dans le noir pour repérer les boutons, cette lumière verte donne encore plus une impression de réalisme car on se croirait réellement dans le cockpit d’un avion !

Sur le joystick, on retrouve 9 boutons :

. 1 x chapeau « point de vue » 8 directions

. 2 x chapeaux 8 directions

. 1 x chapeau 4 directions avec bouton poussoir

. 1 x double gâchette en métal

. 2 x boutons poussoir

. 2 x boutons poussoir petit-doigt

Et pas moins de 20 boutons sur la manette des gaz !

. 1 x Molette TRIM

. 2 x boutons poussoir

. 5 x interrupteurs 2 positions (2 permanents)

. 2 x interrupteurs 3 positions (1 momentané + 2 permanents)

. 2 x interrupteurs 3 positions (3 permanents)

. 1 x chapeau souris avec bouton poussoir et capteur magnétique 3D (Hall Effect)

. 1 x chapeau 8 directions

. 1 x chapeau 4 directions avec bouton poussoir

. 1 x bouton poussoir

. 1 x interrupteur 3 positions (2 momentanés + 1 permanent)

. 2 x interrupteurs 3 positions (3 permanents)

. 1 x interrupteur 3 positions (1 momentané + 2 permanents)

Clairement, cela fait énormément de boutons à mémoriser mais ce n’est pas forcément pire que d’avoir autant de raccourcis clavier. En tout cas, je pense que vous l’aurez compris, le Thrustmaster HOTAS Warthog c’est du lourd, du très lourd et c’est d’une finition assez remarquable. Voyons maintenant comment tout ceci se paramètre.

 

3. Installation et configuration

Le joystick est constitué de 2 parties, le manche et le socle, qui s’imbriquent et restent solidaires grâce à un bague que l’on vient visser à la base du manche. Le montage s’effectue très facilement en 2 minutes et la bague de serrage maintenant fermement le manche sur le socle. La connexion se fait au moyen de 2 cables USB, un pour la manette des gaz et un pour le joystick.

Pour que le joystick soit correctement calibré et les différentes touches bien configurées, il faut impérativement installer le logiciel TARGET (Thrustmaster Advanced pRogramming Graphical EdiTor). Cet outil va non seulement vous permettre de réaliser tout le paramétrage du HOTAS, mais il va également vous donner la possibilité d’importer et d’exporter des profils de configuration ! Vous vous dites surement que c’est pas forcément fou, mais pour ceux qui ont déjà joué à Elite Dangerous, vous savez combien c’est long et fastidieux d’attribuer tous les raccourcis nécessaires…

Thrustmaster HOTAS Warthog : le logiciel TARGET

Et pour nous faciliter la tâche, Thrustmaster propose même sur son site quelques profils déjà tout prêts pour les jeux suivants : 

– Elite Dangerous

– FS X Combat Pilot Series

– Star Citizen

– Il2 Stalingrad

– War Thunder

– World of Warplanes

Thrustmaster HOTAS Warthog : le logiciel TARGET

Avec ces 6 profils, Thrustmaster balaie la quasi totalité des jeux de simulation aérienne qui prennent en charge le HOTAS Warthog car même en cherchant bien, il faut bien se rendre à l’évidence, il n’y a que très peu de simulation de vol sur PC comme sur console de jeu. Dans le cadre de mes tests, j’ai téléchargé et importé War Thunder / Star Citizen / Elite Dangerous et à un ou deux détails près, ces configurations se révèlent plutôt bien pensées. Pour Elite Dangerous qui demande énormément de temps pour attribuer tous les raccourcis, l’importation du fichier de configuration est alors quasiment indispensable ! Du coup, le temps de prendre connaissance des différents raccourcis et d’en réattribuer certains, j’étais près à voler en 15 à 20 minutes.

Pour War Thunder ce fut vraiment très simple puisque je n’ai rien eu à faire à part déclencher le logiciel TARGET et à faire les configurations dans le jeu.

J’ai voulu configurer le HOTAS pour Battlefield 4 afin de pouvoir piloter les avions et les hélicoptères avec beaucoup plus de facilité. Malheureusement, pas de fichier tout fait et il a donc fallu que je mette les mains dans le cambouis avant de pouvoir décoller. Quand on a pas l’habitude, TARGET demande un peu de temps pour être maitrisé avec quelques subtilités de configuration. Mais Internet est mon ami, et à force d’acharnement j’ai fini par réussir à faire décoller l’hélicoptère et à le faire voler. Cela m’a tout de même occupé une bonne partie d’un dimanche matin mais les sensations de vol en valaient la peine !

 

4. Sensations en jeu

a. War Thunder

War Thunder est un jeu comme World of Tank mais avec des avions de la Seconde Guerre Mondiale. Pas ce qu’il y a de plus manoeuvrant mais avec le HOTAS, c’est juste l’éclate. On se fait très vite aux commandes et le rase motte devient tout de suite plus facile, comme se sortir du pétrin quand on a un ennemi aux fesses qui veut transformer notre carlingue en passoire. J’ai testé le jeu à la souris et au clavier et je me demande comment c’est possible de jouer sans joystick en fait…

b. Battelfield 4

Ah hélicoptère mon amour. Alors pour BF4, jouer à la souris et au clavier ça se fait assez bien même si parfois c’est un peu approximatif quand on slalome entre les immeubles avec un missile STINGER au cul mais bon… Du coup, j’ai passé un peu de temps à configurer le HOTAS car j’avais envie de voir si cela faisait une réelle différence. Et bien le résultat est sans appel : c’est de la balle. Alors bien sûr, il faut sacrifier un peu de temps de jeu afin de trouver la bonne configuration qui fonctionne mais une fois que c’est fait c’est que du bonheur et notre espérance de vie en vol augmente drastiquement. Il est beaucoup plus facile d’esquiver les missiles ou de faire du rase motte avec le joystick plutôt avec les flèches du clavier ou bien la souris. Bref, j’arrive plus à jouer à BF4 sans avoir le HOTAS prêt à faire feu quand je monte dans un avion !

c. Elite Dangerous

Alors là… Je dois dire que Thrustmaster m’a fait redécouvrir le jeu. Sans rire, je me souviens de mes débuts sur Elite Dangerous lorsque je galérais à trouver les raccourcis (parce que j’avais zappé quelle fonction était attribuée à quelle touche) et que mon vaisseau était quelque peu livré à lui même à certains moments… Et bien avec la HOTAS c’est une toute autre expérience. Si on prends le temps d’adapter la configuration toute prête fournie par Thrustmaster pour l’adapter parfaitement à ses besoins, le jeu devient tout de suite beaucoup plus agréable et se balader dans l’espace mais également dans l’interface du vaisseau est presque facile. Quelques petites choses tout de même restent un peu pénibles mais c’est inhérent au jeu, pas au joystick.

d. Ace Combat Assault Horizon

Pour Ace Combat, clairement le HOTAS ne change rien. Le jeu est moisi de base et un joystick de la mort n’y change rien. J’ai passé 30 minutes a essayer de descendre un avion avant de ragequit tellement le jeu est imprécis et avantagé par rapport à nous (oui, les avions ennemis font du demi tour frein à main… normal…).

e. Star Citizen

Je n’ai malheureusement pas encore eu le temps de me pencher sur le cas de Star Citizen faute de temps. Le jeu a l’air assez fou et si c’est comme pour Elite Dangerous, je ne peux qu’imaginer la plus-value lors du pilotage des vaisseaux spatiaux. Promis, dès que j’ai testé le jeu je vous ferais part de mes impressions (et cela ne saurait tarder vu qu’une certaine Elisa m’a dit que c’était de la bombe ce jeu avec le HOTAS !).

 

5. Conclusion

Avec une conception et une réalisation absolument parfaites, une configuration ultra poussée lui permettant de s’adapter à tous les jeux possibles et imaginables de simulation de vol (mais pas que) et une prise en main intuitive, le Thrustmaster HOTAS Warthog est actuellement sans conteste le meilleur joystick disponible sur le marché. Vous l’aurez surement compris au fil de mon test, je suis absolument conquis par ce joystick qui a complètement changé l’expérience que j’avais jusqu’alors sur certains jeux.

Le tableau n’est toutefois pas complètement rose. En effet, le Thrustmaster HOTAS Warthog est plutôt encombrant et par conséquent, si pour vous la simulation de vol est occasionnelle, je vous conseille de conserver le carton pour pouvoir ranger le périphérique dedans lorsque vous ne vous en servez pas et que votre bureau est un peu petit. Autre point a soulever : la configuration des différentes touches qui peut se révéler fastidieuse si vous décidez de ne pas utiliser les fichiers de configuration fournis par le constructeur pour certains jeux (ou si il n’y a pas de fichier de configuration pour le jeu en question).

Mais c’est plutôt un produit qui frise l’excellence et cela a un prix : 449€ sur le site officiel du constructeur, ce qui ne le met pas à portée de toutes les bourses. Une solution existe néanmoins : vous pouvez acquérir le joystick et la poignée de gaz séparément et ainsi étaler la douloureuse.

Un grand merci à Thrustmaster qui m’a permit de réaliser ce test !

 

Sponsornot : Gratuit