Alors que le roi Loeb a laissé son trône cette année à son successeur, Milestone se dresse face à la Next Gen et nous sort WRC4 sur Xbox 360, PS3 et PC…

Ayant reçu une copie du jeu, je me devais d’en faire le test, surtout que j’avais bien accroché lors de la preview en septembre.

 

Des modes de jeux variés mais…

WRC4 ne propose pas que des enchainements de courses bien au contraire. On peut distinguer 4 modes principaux.

Le mode « Spéciale rapide » est clairement fait pour les joueurs pressés. Une spéciale est choisie au hasard parmi toutes celles disponibles et c’est parti ! Aucun réglage, aucune préférence à choisir, vous sélectionnez ce mode et vous atterrissez directement derrière le volant.

Le mode « Rallye » vous permet déjà plus de largesses. Vous pouvez sélectionner d’effectuer une seule spéciale, un rallye complet ou encore un championnat complet et avez le choix du pilote parmi tous ceux engagés sur la saison WRC 2013, ce qui laisse pas mal de possibilités différentes !

Le mode multijoueurs vous permet d’affronter en ligne jusqu’à 16 adversaires ou 4 chez soi dans son canapé en hot seat (jeu à tour de rôle). Ce mode permet d’allonger considérablement la durée de vie du jeu.

Je vais terminer par le mode « Carrière », la partie « histoire » de WRC4. Vous commencez par sélectionner votre nom, votre photo de profil et votre agent. Ce dernier vous propose vos premiers contrats pour débuter en WRC Junior. En fonction de votre résultat pendant la saison, votre agent pourra vous proposer d’autres contrats plus ou moins prestigieux, vous permettant ainsi d’évoluer sur les différentes catégories : WRC Junior, WRC3, WRC2 et enfin la consécration ultime, le WRC. Championnat est reproduit à l’identique du circuit officiel et vous pourrez donc arpenter les 13 rallyes officiels.

WRC4

Hélas, je me suis beaucoup ennuyé lors de cette carrière pourtant prestigieuse. Les rallyes se suivent et se ressemblent, chaque rallye étant composé de 6 courses réparties sur 3 jours, avec possibilité de réparer et de régler sa voiture entre chaque journée. Monotone ! D’autre part, bien que les circuits ne soient pas identiques, j’ai trouvé qu’ils se ressemblaient fortement si on fait abstraction du changement de décors lié au pays, ce qui a installé chez moi un certain ennui.

Pour pigmenter un peu le jeu et tenter d’enrayer la monotonie, j’ai désactivé tout de suite toutes les aides à la conduite. Malgré cela, mes adversaires pourtant renommés n’ont rien pu faire et j’ai déchu le roi Sébastien Loeb de son trône en balayant le résultat officiel du circuit et en m’imposant à la première avec une avance plus que confortable sur le deuxième au classement.

 

Des graphismes corrects

Parlons des graphismes du jeu. Comme bien souvent, les éditeurs doivent faire un choix entre la qualité graphique et le réalisme de leurs jeux de simulation. J’ai réalisé une carrière complète, des débuts de pilote jusqu’à la consécration, et j’ai donc pu expérimenter tous les terrains, les changements climatiques ainsi que les différentes heures de la journée.

Commençons par l’aspect général des graphismes. Il ne faut pas se le cacher, l’environnement est correct, rien d’exceptionnel et on sent bien que la priorité n’était là. En revanche, la voiture pilotée est reproduite au pixel prêt et surtout très soignée.

Ce choix de priorités pour les graphismes est d’après moi payante. En effet, la seule chose qui ne bouge pas vraiment pendant les spéciales c’est la voiture. Le décor défile tellement vite que l’on ne prête pas attention à la qualité, à moins de s’arrêter pour contempler le paysage (genre quand on se prend un rail de sécurité ou que l’on se retrouve dans le fossé…).

Les cinématiques sont des vidéos enregistrées lors de la saison WRC2013 par conséquent, leur qualité est parfaite. L’intégration de vidéos « réelles » en tant que transitions sont plutôt un bon point.

Vous l’aurez compris, WRC4 ne transcendera pas le genre par ses graphismes car la priorité n’a clairement pas été mise ici. On peut espérer qu’un titre futur édité sur une console next gen pourra se permettre de ne faire aucun compromis.

Une petite vidéo pour vous montrer la qualité graphique du jeu :

 

Et le réalisme dans tout ça ?

Comme nous l’avait indiqué le game director de chez Milestone, le fer de lance de WRC4 c’est son réalisme. Mais qu’en est-il réellement ?

Toutes les marques engagées sur le circuit officiel en 2013 ainsi que les écuries, les voitures ou encore les pilotes sont présents dans le jeu. Les voitures sont extrêmement bien modélisées et les photos et vidéos diffusées entre 2 étapes sont également tirées de la saison WRC écoulée pour plus d’immersion.

Les réglages sont nombreux et précis, et les temps de réparation des différentes parties de la voiture correspondent au temps nécessaires aux mécaniciens œuvrant pour les pilotes dans les ateliers. Attention, si vous dépassez le crédit temps qui vous est alloué pour réparer votre véhicule, vous subirez une pénalité !

Tous les sons du jeu ont été enregistrés en conditions réelles d’après les informations du game director et j’avoue que le résultat est vraiment immersif. Si vous avez un système audio avec de bonnes basses, un siège et un volant et vous vous y croyez !

L’évolution de carrière dépendante de nos résultats est également une bonne idée là où de nombreux jeux de voiture ne proposent pas au joueur de choisir lui-même quelle carrière il souhaite embrasser ! Vous pouvez faire WRC Junior > WRC2 > WRC ou bien WRC Junior > WRC3 > WRC2 > WRC ou bien rester plusieurs saisons dans la même catégorie si vous le désirez : c’est VOUS qui avez le choix !

 

Quelques défauts et bugs

Aucun jeu n’y échappe, il y a forcément quelques défauts et bugs. Le bug qui m’a le plus dérangé, c’est l’arrêt des indications visuelles du co-pilote. A moins d’écouter attentivement sa voix, il devient alors difficile d’anticiper les virages. J’ai également été surpris dans certains virages, lorsque l’indication du co-pilote ne correspondait pas au virage ! Ça m’a fait tout drôle d’arriver pleine balle dans des virages en épingles indiqués comme virage « moyen ».

Un gros défaut pour moi : les temps de chargement. Quelle perte de temps ! Je n’ai pas chronométré sur un rallye complet combien de temps de chargement il y avait, mais sur la fin de ma carrière, j’avais quasiment atteint le fond de ma réserve de patience.

 

Pari réussi

Compte tenu de ce qui nous a été annoncé lors de la preview, je dirais que le pari de Milestone sur WRC4 est réussi.

Le jeu est relativement beau, assez réaliste avec une durée de vie correcte (compter une bonne dizaine d’heures pour une carrière expresse WRC Junior > WRC2 > WRC) et vous permettra de passer un bon moment. Malgré tout, les personnes à l’aise sur les jeux de course automobile risquent de s’ennuyer rapidement à cause du manque de difficulté évident (battre Loeb sur ses terres Alsacienne avec 1min d’avance, cela relève du miracle !).

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